Cet
article examine le processus d'adoption agréé par la Cour d'Appel de Turin, pendant la durée
du Code Civil italien, de 1866 à 1923. L'auteur présente l'évolution de
l'institution de l'adoption dans l'histoire et, en particulier, les
dispositions prévues par les Codes français et autrichien, et leurs traits
saillants dans la discipline unitaire italienne. Conformément à la loi de
l'époque, les parents adoptifs devaient avoir 50 ans, une bonne réputation et pas
d'enfants biologiques. Les adultes seulement (ou ceux qui avaient 18 ans au
moins) pourraient être adoptés; plus d'enfants pourraient être « pris »
par un acte unique et l'adoption devait être avantageuse pour l'adopté. L'analyse
des documents a montré que, dans la plupart des cas, les adoptions étaient
faites à l’égard d’enfants abandonnés, hospitalisés à leur naissance dans les Institutions
de charité, souvent retirés d’une
famille à un âge précoce et ensuite demandés à l'adoption (après la réalisation
des attendus du Code). Une autre grande partie des adoptions est allée à l'avantage
des petits-enfants (probablement pour des raisons économiques et questions d'héritage)
et des enfants du premier lit des femmes liées en deuxième mariage avec
l'adoptant. Il était strictement interdit par le Code d’adopter les enfants
naturels (qui pourraient être reconnus et légitimés) et des fils illégitimes.
Dans certains cas, toutefois, on a soulevé un doute raisonnable quant à l’observance
de cette règle. Enfin,
l'auteur décrit brièvement la différence entre l'adoption du dix-neuvième
siècle, qui visait avant tout à assurer une descente à ceux qui n'avaient pas
des descendants biologiques, par rapport au cadre actuel, qui se concentre sur
l’effective protection de l'enfant.
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